La couverture du 5e numéro est réalisée cette année sur les machines de l’exceptionnelle collection du Musée de l’Imprimerie de Malesherbes (AMI), avec la complicité d’Alexandru Balgiu. Le papier est confectionné à partir des rebuts de l’entreprise de livres d’occasion voisine. Le texte de couverture est réalisé en impression typographique, à partir des sets de caractères conservés par le Musée. Note : Couverture uniquement disponible avec la revue imprimée.

Le 5e numéro de la Revue Composite est traversé cette année par le caractère typographique agro-mécanique Reform, de la fonderie Source Type. En l’espace des quelques pages d’un exercice de déconstruction des lettres de la Reform, Zoé Binet, Léa Diaby, Manon Gouchet et Suzanne Roca ré-écrivent le nom de la police en y insérant une coquille.

En compagnie de Léa Dilé, Élise Goudelin et Nathan Mandon, Gérard Plénacoste, graphiste et enseignant à l’Ensad Paris, revient sur l’ère pré-numérique des pratiques du graphisme d’agence, sur les différents écosystèmes et les façons de faire (méthodologies, processus, outils) qui ont traversé sa carrière, depuis ses débuts pour Jean Widmer chez Visuel Design jusqu’à aujourd’hui.

Chaque semaine, depuis Londres, Åbäke cueille en photographies différentes instances florales (naturelles ou fausses, réelles ou non) et les envoie accompagnées d’une phrase, de quelques mots, d’une pensée. Les élèves composent alors un bouquet en risographie, lui adjoignent secrètement les mots d’Åbäke au dos de l’impression et glissent enfin les pages dans la revue.

Le contexte d’un émulateur de PictoChat (Nintendo, 2004) accueille un entretien avec le graphiste et programmeur Andreas Gysin : une longue conversation, tel un long scroll au fil de l’écran qui prend la forme d’un long phylactère matérialisé à l’aide d’une imprimante thermique.

Juin 2024, la Revue Lagon s’expose au Centre Pompidou tandis que les pages de Composite se fixent au sein du numéro 5. Cette synchronicité des calendriers est le point de départ à partir duquel est décidé de ré-utiliser les cadres de sérigraphie réalisés par Séverine Bascouert pour ses planches dessinées agrandies présentées à Beaubourg. Ces cadres non-dégravés sont transportés à l’école et remis en usage le temps d’une journée. Note : Impression sérigraphique uniquement disponible avec la revue imprimée.

La collaboration amicale de la revue avec l’ANRT se poursuit. Cette année, l’autrice et typographe Anna-Lena Würth raconte son travail sur les archives d’Adrian Frutiger et s’intéresse, plus précisément, aux documents concernant la police de caractère Univers dans ses multiples occurences, entre photocomposition et machine à écrire IBM Selectric.

Fantine Ettore, Cécilia Mérillau-Dusart, Alice Pinson et Mélissa Sainte-Rose passent au banc-test la technique Power Black Print, conçue par Maestro pour la reproduction imprimée de photographies noir & blanc au sein de la chaîne graphique de l’édition de luxe : une même page, répétée à deux reprises dans la revue, témoigne des différences entre noir offset classique et Power Black.

En 1977, le court film documentaire Power of Ten, réalisé pour IBM par Charles & Ray Eames, propose une expérience du vertige de l’infiniment grand à l’infiniment petit, au détour d’une nappe de pique-nique. C’est ce même vertige que Zoé d’Aboville, Erwann Bayle, Sébastien Demare et Baptiste Drouillat ré-expérimentent dans l’atelier d’héliogravure de Marie Levoyet, au cœur de la loupe du compte-fil.

L’observatoire de Paris, situé à Meudon, produit des clichés journaliers de la surface du soleil depuis 1908 : un ensemble qui représente aujourd’hui une centaine de milliers d’images solaires réalisées au Spectrohéliographe. Ce sont ces images empruntées à la collection qui sont ici imprimées sur transparents et qui servent ensuite de négatifs pour la production d’impressions artisanales au SolarFast.

Avec pour référence indicielle la série Beauties of the Common Tools, de Walker Evans, la contribution de Sanya Afonso, Maëlle Brice, Mahela Pellot et Anaïs Vincent révèle et publie pour la première fois un inventaire des appareillages spécifiques conçus sur mesure par Laurel Parker et Paul Chamard pour la confection des ouvrages d’artistes avec qui l’atelier collabore.

En parallèle d’un travail de relevés réalisés à la main sur la dalle commémorative d’ATD Quart Monde en l’honneur des victimes de la misère, place du Trocadéro (Paris), Nicolas Fontal, Ludovic Foos, Emma Lec’hvien et Maël Le Duff conduisent un long entretien avec son auteur, Franck Jalleau.